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Paroles de chansons

        Voici maintenant une page qui contient les textes de plusieurs pièce de Desjardins. Comme vous allez le constatez, il est un grand parolier et aussi un grand poête. Je vais essayer d'ajouter des textes régulièrements mais ils sont patfois assez long à taper... Je tient à remercier Richard Desjardins pour tout ce qu'il a écrit.


Chaude était la nuit
(Chaude était la nuit)
Richard Desjardin/Richard Desjardins


Chaude était la nuit
J'ai glissé dans mon canot d'acajou
Je t'attendrai oh elle a dit
Au milieu de la rivière au petit jour
Rendez-vous rendez-vous

Télégramme à ma maman
Tu sais si bien Justine faire du bon temps
Ananas oh ananas coulant
Je suis si bien ici, ici et maintenant
Contenté contenté

Vraiment vraiment tu me feras tout ça
Le toucan pisse au vent je te désire tout l'temps
Cou cou courou coucou courou coucou
Le courant me pousse dans ton delta
Dans ton delta
Le coeur est un oiseau
(Les derniers humains)
Richard Desjardin et Michel X Côté/Richard Desjardins


Par-delà les frontières,
les prairies et la mer,
dans les grandes noirceurs,
sous le feu des chasseurs,
dans les mains de la mort,
il s'envole encore
plus haut, plus haut.
Le coeur est un oiseau.

Dans les yeux des miradors,
dans les rues de nulle part,
au milieu des déserts
de froid, de faim et de fer,
contre la tyrannie
il refait son nid
plus chaud, plus chaud.
Le coeur est un oiseau.

Ce n'était qu'un orage,
ce n'était qu'une cage.
Tu reprendras ta course,
tu iras à la source.
Tu boiras tout le ciel,
ouvre tes ailes.
Liberté.
Liberté.
Liberté.

Les Yankees
(Les derniers humains)
Richard Desjardin/Richard Desjardins
La nuit dormait dans son verseau,
les chèvres buvaient au rio,
nous allions au hasard
et nous vivions encore plus forts
malgré le frette et les barbares.

Nous savions qu'un jour ils viendraient
à grand coup d'axes, à coup de taxes
nous traverser le corps de bord en bord,
nous les derniers humains de la terre.

Le vieux Achille a dit :
«à soir c'Est un peu trop tranquille.
Amis, laissez-moi fair le guet.
Allez ! Dormez en paix !»

Ce n'est pas le bruit du tonnerre
ni la rumeur de la rivière
mais le galop
de milliers de chevaux en course
dans l'oeil du guetteur.

Et tout ce monde sous la toile
qui dort dans la profondeur :
«Réveillez-vous !
V'là les Yankees, v'là les Yankees,
Easy come, Wisigoths,
V'là les Gringos !»

Ils traversèrent la clairière
ils diposèrent leurs jouets de fer.
L'un d'entr'eux loadé de guns
s'avance et pogne
le mégaphone.

«Nous venons de la part du Big Control,
son laser vibre dans le pôle,
nous avons tout tout tout conquis
jusqu'à la glace des galaxies.

Le président m'a commandé
de pacifier le monde entier.
Nous venons en amis.

Maint'nant assez de discussion
et signez-moi la reddition
car bien avant la nuit
nous regagnons la Virginie!»
V'là les Yankees, v'là les Yankees
Easy come, Wisigoths
V'là les Gringos !

«Alors je compte jusqu'à trois
et toutes vos filles pour nos soldats.
Le grain, le chien et l'uranium,
l'opium et le chant de l'ancien,
tout désormais nous appartient,
et pour que tous aient bien compris
je compterais deux fois
et pour les news d'la NBC :
Tell me my friend,
qui est le chef ici ?
Et qu'il se lève !»
Et le soleil se leva.

Hey Gringo ! Escucha me, Gringo !
Nous avons traversé des continents,
des océans sans fin
sur des radeau tressés de rêves
et nous voici devant vivants,
fils de soleil éblouissant
la vie dans le reflet d'un glaive.

America ! America!
Ton dragon fou s'ennuie,
amène-le que je l'achève.
Caligula, ses légionnaires,
ton président, ses millionnaires,
sont pendus au bout de nos lèvres.

Gringo ! t'auras rien de nous.
De ma mémoire de titan,
mémoire de 'tit enfant:
Ça fait longtemps que je t'attends.
Gringo ! va-t'en!
Va-t'en !

La nuit dormait dans son verseau,
les chèvres buvaient au rio,
nous allions au hasard
et nous vivions encore plus forts
malgré le frette et les barbares.

16.03.48
(Les derniers humains)
Richard Desjardin/Michel Ravel
Japon! Japon!
Cette poussière qui retombe,
Einstein emportant son secret
jusque dans sa bombe.

Tout est calme sur l'océan,
l'avion ramène l'homme puissant,
son attaché sort le dossier
et lui résume la situation :

«Sir! Palomar vient de trouver
une nouvelle constellation,
j'ai donc exercé les pressions
pour qu'elle porte votre nom.»
«Well! Have a cigar for Palomar!»

«Et dites-moi, Mister le président,
qu'elle est votre suggestion
pour cette grève dans le charbon?»

«Écoutez! moi j'me creuse la tête,
faut qu'y en ait d'autres qui creusent la mine
alors qu'y creusent, qu'y creusent all right,
ils se reposeront rendus en Chine.»

Là-bas, vieux chêne millénaire,
cent fois fendu par la foudre,
sans feuilles et sec comme la poudre,
petit bourgeon de marbre noir.

«Camarades, camarades,
nous tenons la Mandchourie.
Allons préparer le festin
pour un milliard de bols de riz.
Le printemps monte dans mes racines,
demain on monte sur Pékin
aller sucerla mandarine.»
Au Kentucky à la même heure
ça s'Est passé tellement vite,
quatres ouvriers font une erreur
dans une fabrique de dynamite.

Joue! charango troué de plomb
nuit après nuit sous la mitraille,
on m'avait mis dans un canon
enveloppé dans la paille.

Joue charango pour ma ère!
Elle s'est levée mettre sa jaquette
et je voyais de la lumière
par la fenêtre de la gâchette.

«Dis-moi maman: pourquoi pas rien
au lieu de ça?»
«Pour allonger ma main
quand tu passeras.»

Justine appela son taxi
«À l'hôpital et faites ça vite!»
C'était en mars quarante-huit,
et la douleur et me voici.

Il aura le nom de Richard,
faut pas compter sur le hasard.

Le chant du bum
(Boomtown café)
Richard Desjardin/Richard Desjardins
L'aut'fois j'parlais avec mon bonhomme,
y'm'dit:«Astheure t'est un grand bum,
commence à êt'temps qu'tu sac'le camp.»
J'ai dit: «Pourquoi? Chus ben icitte,
j'me sens chez nous
pis j'peux pas m'passer du bazou.»

J'aurais dû, ben dû, donc dû, farmer ma grand'yeule.

Ca fait que là que c'est que j'fais
planté là su'l coin d'la rue
tout nu comme un pou ?
J'ai dit: «J'vas faire mon homme,
j'vas m'pogner une job, j'vas faire le tour,
j'vas commencer par la pool room.»
Qui c'est qui r'soud? Ti-Loup Garou.
Y m'dit dans'face:
«T'en rappelles-tu qu'tu dois cent piasses?»
«Ben laisse-moi l'temps de l'oublier;
en attendant j'viens d'pardre ma game,
t'aurais-tu d'quoi pour la payer?»

J'aurais dû, ben dû, donc dû, farmer ma grand'yeule.
Chus barré tout partout,
chus cassé comme un clou,
toudoudou je suis un voyou, voyez-vous.

Un peu froissé dans mon honneur,
moi, incompris total,
a ben fallu qu'j'me pile su'l'coeur.
J'ai pris ma décision finale,
pas d'taponnage, pas d'tétage,
j'm'en vas drett' au bien-être social.
Une belle grand'femme qui sent l'push-push
pis qui pousse pousse pousse un crayon jaune
me d'mande pourquoi que j'travaille pas.
«Rien qu'à y penser, madame, j'viens tanné;
y a quet'chose en moi qui m'dit
que chus pas fait' pour ça.»

J'aurais dû, ben dû, donc dû, farmer ma grand'yeule.

Sans un sous, sans bazou, sans ami, sans abri
pis l'hiver qui sévit,
le temps passe tranquillement;
me voilà rendu vagabond; dans cette situation
c'est l'amour ou ben la prison

Le juge m'a dit: «Vous n'avez rien commis,
je vous condamne conséquement
à cent piasses ou l'hiver en d'dans.»
«Merci beaucoup la seigneurie.»
En voilà un qui m'a compris.
«Je pense que je vas prendr' l'argent.»

J'aurais dû, ben dû, donc dû, farmer ma grand'yeule.